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Lexique patrimonial

Les définitions claires et précises des termes clés du secteur de la gestion de patrimoine

PERP

Le PERP (Plan d’Épargne Retraite Populaire) était un produit d’épargne à long terme destiné à constituer un complément de revenu pour la retraite, tout en offrant des avantages fiscaux. Créé en 2003 dans le cadre de la réforme des retraites menée par la loi Fillon, le PERP avait pour but de pallier les insuffisances des régimes de retraite par répartition, en encourageant les Français à épargner individuellement pour leur retraite. Bien que remplacé depuis 2019 par le Plan d’Épargne Retraite (PER), le PERP a longtemps été un outil phare de la préparation financière à la retraite.

Le fonctionnement du PERP repose sur une épargne volontaire et régulière, qui est bloquée jusqu’à l’âge de la retraite (sauf cas exceptionnels). À la fin de la période d’épargne, les sommes accumulées sont converties en rente viagère, versée jusqu’à la fin de la vie de l’épargnant. Le principal atout du PERP résidait dans sa déductibilité fiscale : les versements effectués sur le plan étaient déductibles du revenu imposable dans la limite d’un plafond annuel, fixé à 10 % des revenus professionnels nets, avec un plafond absolu. Cela permettait de réduire immédiatement l’impôt sur le revenu tout en préparant l’avenir.

Un autre avantage important du PERP était sa flexibilité en termes de gestion. L’épargnant pouvait choisir entre différents types de fonds, plus ou moins risqués, selon son horizon de placement et son appétence pour le risque. Les assureurs proposaient généralement des fonds en euros, garantissant le capital, ou des unités de compte, plus dynamiques mais soumis aux fluctuations des marchés financiers.

Cependant, le PERP présentait également certaines limites. Tout d’abord, il s’agissait d’un placement à horizon long terme, avec des fonds indisponibles jusqu’à la retraite (sauf en cas de situations exceptionnelles comme l’invalidité, le décès du conjoint, ou la cessation d’activité non salariée). De plus, à la sortie, la majorité des sommes épargnées était obligatoirement convertie en rente viagère, et non perçue sous forme de capital, ce qui pouvait ne pas convenir à tous les épargnants. Le montant de cette rente dépendait des performances de l’épargne et de l’espérance de vie de l’assuré, ce qui introduisait une part d’incertitude.

En 2019, le PERP a été remplacé par le Plan d’Épargne Retraite (PER), introduit dans le cadre de la loi Pacte. Ce nouveau produit a fusionné plusieurs dispositifs d’épargne retraite, dont le PERP, tout en offrant plus de flexibilité, notamment en permettant la sortie en capital à hauteur de 100 % à la retraite et des possibilités de transfert entre les différents plans. Malgré cette évolution, le PERP reste emblématique des solutions proposées par les pouvoirs publics pour répondre aux enjeux du financement des retraites en France, dans un contexte de vieillissement de la population et de pression sur les régimes de retraite publics.

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