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Gestion des risques dans un portefeuille diversifié

La gestion des risques est une composante centrale de la gestion de patrimoine, particulièrement lorsqu’il s’agit de constituer un portefeuille d’investissements diversifié. En effet, diversifier ses actifs est une stratégie incontournable pour atténuer les effets des fluctuations de marché, mais elle nécessite une gestion rigoureuse des risques afin de préserver à la fois le capital investi et les rendements attendus. Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre les outils et méthodes à disposition des investisseurs pour analyser et atténuer les risques.

Gestion des risques dans un portefeuille diversifié : maîtriser l’incertitude pour optimiser la performance

Les différents types de risques dans un portefeuille diversifié

Un portefeuille d’investissements est soumis à une multitude de risques, et chacun d’entre eux nécessite une approche spécifique. On peut distinguer deux grandes catégories de risques : les risques systémiques (ou risques de marché) et les risques non systémiques (ou risques spécifiques).

  1. Le risque systémique fait référence aux facteurs globaux qui affectent l’ensemble des marchés financiers, comme les crises économiques, les fluctuations des taux d’intérêt, ou encore les chocs géopolitiques. Il est impossible de l’éliminer totalement, mais il peut être atténué par une diversification géographique ou sectorielle.
  2. Le risque spécifique, quant à lui, est propre à un actif ou à un secteur particulier. Par exemple, une entreprise pourrait voir sa performance affectée par de mauvais résultats financiers, une gestion inefficace, ou des conditions de marché défavorables. La diversification permet de diluer ce type de risque : si une action baisse, les autres actifs du portefeuille peuvent compenser cette perte.

L’importance de la corrélation entre les actifs

Un principe fondamental de la gestion de portefeuille diversifié est de choisir des actifs ayant une faible corrélation entre eux. La corrélation mesure la manière dont deux actifs se comportent l’un par rapport à l’autre. Si deux actifs sont fortement corrélés (avec une corrélation proche de 1), cela signifie qu’ils auront tendance à évoluer dans la même direction. À l’inverse, des actifs faiblement corrélés (ou mieux, négativement corrélés) auront des performances différentes selon les situations de marché.

L’objectif est donc de combiner des actifs dont les fluctuations sont indépendantes, afin de réduire la volatilité globale du portefeuille. Par exemple, des actions et des obligations sont souvent utilisées en tandem dans un portefeuille diversifié, car elles réagissent différemment aux variations des taux d’intérêt et à la conjoncture économique.

Outils de mesure des risques

Pour gérer efficacement les risques dans un portefeuille, plusieurs outils sont à la disposition des investisseurs et des conseillers en gestion de patrimoine. Ces instruments permettent de quantifier les risques et d’anticiper les situations de tension sur les marchés.

  1. La volatilité est l’une des mesures les plus courantes pour évaluer le risque d’un actif ou d’un portefeuille. Elle indique l’ampleur des fluctuations du prix d’un actif autour de sa moyenne. Un portefeuille très volatil sera plus risqué, mais potentiellement plus rémunérateur. En revanche, un portefeuille à faible volatilité sera plus stable, mais offrira généralement des rendements plus faibles. L’idée est de trouver un juste équilibre entre risque et rendement.
  2. La Value at Risk (VaR) est un indicateur statistique utilisé pour mesurer la perte potentielle maximale d’un portefeuille sur une période donnée, avec un certain niveau de confiance. Par exemple, une VaR à 5 % sur un mois indique que, statistiquement, il y a 5 % de chance que le portefeuille subisse une perte supérieure à un certain seuil pendant ce mois.
  3. Le ratio de Sharpe, quant à lui, permet de mesurer la rentabilité ajustée du risque d’un portefeuille. Il compare le rendement excédentaire du portefeuille par rapport à un actif sans risque (comme une obligation d’État) à la volatilité de ce portefeuille. Plus le ratio de Sharpe est élevé, plus l’investisseur est récompensé pour chaque unité de risque prise.

La gestion active des risques dans un portefeuille diversifié

Une fois les risques identifiés et mesurés, il est essentiel de les gérer activement au fil du temps. La diversification, bien que centrale, ne suffit pas à elle seule pour maîtriser les risques sur le long terme. Il est nécessaire d’ajuster régulièrement la composition du portefeuille en fonction des conditions de marché, des objectifs de l’investisseur et de son appétence au risque.

Un portefeuille peut nécessiter des arbitrages réguliers pour rééquilibrer les allocations d’actifs. Par exemple, si les actions connaissent une forte hausse, leur poids dans le portefeuille augmentera naturellement. Pour éviter une exposition excessive à ce type d’actifs, l’investisseur ou son gestionnaire devra vendre une partie de ces actions et réallouer les fonds vers d’autres classes d’actifs, comme les obligations ou l’immobilier.

Par ailleurs, l’usage de produits dérivés (comme les options ou les futures) peut aussi être envisagé pour se couvrir contre certains risques. Ces instruments permettent de protéger le portefeuille contre des baisses importantes ou des variations inattendues des taux d’intérêt ou des cours des devises.

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