Les unités de compte sont des supports d’investissement proposés dans le cadre des contrats d’assurance-vie ou des plans d’épargne retraite (PER), permettant à l’épargnant de diversifier son épargne en investissant dans des actifs financiers variés, tels que des actions, des obligations, des fonds immobiliers ou des parts de sociétés. Contrairement aux fonds en euros, qui garantissent le capital, les unités de compte n’offrent aucune garantie de rendement ni de préservation du capital, mais elles offrent un potentiel de rendement plus élevé en fonction des performances des marchés financiers. Cette caractéristique en fait un choix populaire pour les épargnants cherchant à dynamiser leur épargne, tout en acceptant un certain niveau de risque.
Les unités de compte (UC) sont ainsi une composante clé des contrats d’assurance-vie multisupports. Un contrat multisupport permet de répartir l’épargne entre un fonds en euros, offrant une sécurité et une garantie du capital, et des unités de compte, qui offrent plus de flexibilité et de potentiel de gains, mais avec un risque inhérent lié à la volatilité des marchés. Le titulaire d’un contrat d’assurance-vie en unités de compte peut choisir parmi une large gamme de supports, incluant des fonds d’investissement, des SICAV, des FCP (Fonds Communs de Placement) ou encore des parts dans des fonds immobiliers comme les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier).
Le principal avantage des unités de compte réside dans leur potentiel de rendement supérieur par rapport aux fonds en euros. En fonction des performances des marchés financiers, la valeur des unités de compte peut croître de manière significative, permettant à l’épargnant de bénéficier de plus-values importantes sur le long terme. Cependant, le revers de la médaille est que la valeur des unités de compte fluctue en fonction des conditions de marché, et l’épargnant peut subir des pertes en capital si la valeur des actifs sous-jacents diminue. Cela signifie que l’épargne investie dans des unités de compte est soumise à un risque de perte, contrairement aux fonds en euros qui garantissent le capital investi.
Les unités de compte sont idéales pour les investisseurs ayant un horizon de placement à long terme et une tolérance au risque modérée à élevée. Les performances des unités de compte peuvent être influencées par de nombreux facteurs, tels que les fluctuations des marchés boursiers, les taux d’intérêt, ou encore les événements économiques mondiaux. En raison de cette volatilité, les unités de compte sont souvent recommandées aux épargnants qui peuvent se permettre de laisser leur argent investi pendant plusieurs années, afin d’amortir les effets des cycles de marché et de maximiser les rendements à long terme.
Une des spécificités des unités de compte est qu’elles permettent une diversification importante du portefeuille d’épargne. En investissant dans différentes classes d’actifs (actions, obligations, immobilier, etc.), les épargnants peuvent réduire leur exposition à un risque unique et profiter des dynamiques de plusieurs marchés. Par exemple, une personne peut choisir d’investir une partie de son épargne dans des actions européennes via un fonds UC, tout en allouant une autre partie à l’immobilier via une SCPI, et le reste à des obligations internationales. Cette stratégie permet d’équilibrer le risque en diversifiant les investissements sur différents secteurs et zones géographiques.
La gestion des unités de compte peut être assurée de manière active ou passive, selon le choix de l’épargnant et l’offre du contrat. La gestion active implique que les fonds dans lesquels l’épargne est investie sont régulièrement ajustés par des gestionnaires financiers dans le but de maximiser les rendements et de limiter les pertes en fonction de l’évolution des marchés. En revanche, la gestion passive suit les indices de marché, tels que le CAC 40 ou le S&P 500, sans intervention active de gestionnaires, ce qui peut entraîner des frais moindres.
Fiscalité des unités de compte
Un des avantages majeurs des unités de compte, lorsqu’elles sont logées dans un contrat d’assurance-vie, est leur fiscalité avantageuse. Tant que les sommes investies restent dans le contrat, les plus-values générées par les unités de compte ne sont pas imposables. Ce différé d’imposition permet à l’épargnant de faire fructifier son capital sans avoir à payer d’impôt chaque année sur les gains réalisés, ce qui optimise la performance globale du contrat sur le long terme. Ce n’est qu’au moment d’un retrait (ou « rachat ») que les plus-values réalisées sur les unités de compte sont soumises à imposition, et encore, seulement sur la partie des gains retirés.
À ce moment-là, l’épargnant a le choix entre deux modes d’imposition : soit le prélèvement forfaitaire unique (PFU), communément appelé flat tax, fixé à 30 % (incluant 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux), soit l’imposition selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu, en fonction de la tranche marginale d’imposition du contribuable. Les produits de l’assurance-vie, dont les unités de compte, bénéficient également d’abattements fiscaux après huit ans de détention du contrat : 4 600 euros d’abattement pour une personne seule, et 9 200 euros pour un couple.
Choix et gestion des unités de compte
Le choix des unités de compte dans un contrat d’assurance-vie dépend du profil d’investisseur de chaque épargnant. Ceux qui ont une aversion au risque et préfèrent la sécurité privilégieront un pourcentage plus élevé de leur épargne dans des fonds en euros garantis. En revanche, les investisseurs plus dynamiques et à la recherche de rendements supérieurs opteront pour une allocation plus importante en unités de compte, avec une exposition aux marchés actions, aux fonds sectoriels ou aux fonds immobiliers.
De nombreuses assurances-vie proposent aussi des options de gestion pilotée. Dans ce type de gestion, l’allocation du capital entre fonds en euros et unités de compte est gérée par des experts en fonction de l’horizon de placement et de la tolérance au risque de l’épargnant. Par exemple, en début de contrat, l’épargnant peut être plus exposé aux unités de compte pour maximiser les gains potentiels, puis, à l’approche du dénouement du contrat ou de la retraite, la gestion pilotée bascule progressivement vers des placements plus sécurisés, tels que les fonds en euros.
Avantages et inconvénients des unités de compte
Avantages :
- Potentiel de rendement élevé : En fonction des performances des marchés, les unités de compte peuvent générer des gains significatifs sur le long terme.
- Diversification : Les UC permettent de répartir les risques en investissant dans plusieurs classes d’actifs (actions, obligations, immobilier, etc.).
- Fiscalité avantageuse : Les gains ne sont imposés qu’au moment du retrait, avec des abattements fiscaux après huit ans de détention du contrat d’assurance-vie.
- Flexibilité : Les UC offrent une large gamme de supports, permettant une personnalisation des investissements en fonction des objectifs et du profil de risque de l’épargnant.
Inconvénients :
- Risque de perte en capital : Contrairement aux fonds en euros, le capital investi en UC n’est pas garanti et peut fluctuer à la baisse.
- Volatilité des marchés : Les performances des UC dépendent directement des marchés financiers, qui peuvent être imprévisibles et volatils.
- Frais de gestion : Certains fonds UC peuvent avoir des frais de gestion plus élevés que les fonds en euros, réduisant ainsi les gains nets.