Immobilier neuf : après le Pinel, le trou d’air

Le 1er trimestre 2025 confirme ce que redoutaient les professionnels : l’arrêt brutal du dispositif Pinel fin 2024 a provoqué un effondrement historique de l’investissement locatif neuf. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : -41,1 % de ventes aux investisseurs particuliers, dans un marché qui était déjà à un niveau historiquement bas.

Certes, les ventes aux accédants progressent de +9,8 %, portées par un PTZ élargi et des conditions de crédit un peu plus favorables. Mais cela ne suffit pas à compenser la disparition quasi-totale de la clientèle investisseur, pourtant pilier du modèle économique des opérations neuves et clé pour alimenter une offre locative déjà en tension.

Pascal Boulanger, président de la FPI, tire la sonnette d’alarme : « Nous vivons une période critique. » L’espoir se tourne désormais vers la mission parlementaire Daubresse-Cosson, chargée de poser les bases d’un statut du bailleur privé, stable, incitatif et rapidement légiféré. L’objectif affiché : relancer la production de 40 000 logements locatifs neufs par an.

Mais le statut ne suffira pas. La simplification normative et la relance de la délivrance des permis de construire sont tout aussi urgentes. À moins d’un an des municipales, les élus locaux doivent être encouragés à sortir de leur frilosité administrative pour contribuer activement à la réponse à la crise.

L’équation est simple : sans investisseurs, sans permis, sans visibilité, la production de logements reste au point mort. Et avec elle, l’espoir d’un retour à l’équilibre du marché.

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